
Mr Amara CAMARA
MOTS DU DIRECTEUR
Nous évoluons dans un monde en perpétuel changement. Le rôle des ingénieurs est primordial dans cette société en pleine mouvance : la santé, le développement durable, le transport et la démographie figurent, entre autres, au nombre des enjeux auxquels nous sommes confrontés. Le rôle des ingénieurs dans la mise en place de solutions est incontournable. L’ÉTS a été un acteur-clé de ces changements depuis les 45 dernières années ayant formé à ce jour plus de 25 000 diplômés prêts à relever ces défis.
Présentation de l’Institut
Créé par arrêté N°06/0086/MESRS/CAB/2006 du 18/01/2006, au sein du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, un service rattaché de niveau hiérarchique équivalent à celui d’une division de l’administration Centrale dénommé Centre de Recherche et de Vulgarisation de l’Aulacodiculture de Kankan en abrégé CE.R.V.A.K. Le Centre résulte des relations de coopérations entre le Gouvernement Japonais et celui de la République de Guinée. Il est le deuxième du genre après celui de Moata I.R.V.A. G / N’Zérékoré et le troisième est le C.RE.V.A. T/ Dubréka pour la Basse Guinée. C’est pour l’intensification et la diversification des productions animales en Guinée, pour contribuer à la sécurité alimentaire (lutte contre la pauvreté) et à la sauvegarde de la biodiversité, tout en levant les contraintes liées à cette spéculation animale, par le biais de la recherche ; que le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a initié des recherches en aulacodiculture, en vue de la vulgarisation de l’élevage de cette espèce non conventionnelle à travers le pays.
Historique
C’est pour l’intensification et la diversification des productions animales en Guinée, que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a initié des recherches en aulacodiculture, en vue de la vulgarisation de cet élevage non conventionnel à travers le pays. L’élevage de l’aulacode présente plusieurs avantages qui motivent sa vulgarisation : Outre son intérêt en tant que source de protéine, l’importance majeure de l’aulacode tient au fait que sa viande est très fortement appréciée en Afrique de l’Ouest ; ce qui fait que l’animal est fortement chassé et souvent par des moyens peu recommandés comme les feux de brousse et les appâts empoisonnés. Alors l’espèce est dangereusement menacée de disparition d’où l’idée de son élevage en vue de sa conservation. L’élevage d’aulacode est une source de revenu substantiel et constitue une forme de participation des populations à la gestion rationnelle et pérenne de la faune et de la flore. Il contribue à la réduction du braconnage et des feux de brousse qui sont très dommageables pour l’environnement. Aujourd’hui grâce à son élevage on est certain que l’animal ne disparaitra point sur la carte faunique de l’Afrique. La viande d’aulacode est plus prisée que celle du poulet, du mouton, du boeuf, du porc, etc. L’Aulacodiculture en général demande peu d’espace (elle peut même se pratiquer dans un coin d’habitation) et un équipement facile à fabriquer à peu de frais ; plus de 80% de leurs aliments sont disponibles dans la nature ; la viande d’aulacode d’élevage est de meilleure qualité sanitaire. L’Aulacodiculture permet de lutter contre la mal nutrition et la pauvreté (l’élevage à la porté des femmes et des enfants.). Elle est une source d’emploi pour les jeunes au chômage vivant en milieu urbain et périurbain. L’aulacode appartient à l’annexe III de la convention de Washington. Par conséquent avec son élevage cela permettra de préserver l’espèce et d’éviter certains feux de brousse destructeurs. De plus si cet élevage est vulgarisé en milieu rural, il constituera une source de bénéfice pour la classe sociale la plus défavorisée. Le développement de l’aulacodiculture en Guinée passe par la résolution de nombreuses contraintes encore non élucidées dans le domaine de la conduite d’élevage (santé, habitat, alimentation, reproduction), de la transformation, de la conservation et du stockage des produits d’aulacodes. La mise en place d’une filière compétitive pour palier à la surexploitation de l’aulacode de brousse et pour trouver d’autres sources de revenus aux éleveurs et agro éleveurs passe par l’application des résultats de la recherche participative pour le développement de la filière aulacode. Pour y parvenir, des référentiels techniques de production, de transformation, de conservation et de stockage doivent être élaborés et mis à la disposition des agro éleveurs par le biais des articles et revues scientifiques. D’autres études complémentaires sur la rentabilité financière et économique et sur l’organisation de la filière doivent être menées dans le cadre de la vulgarisation afin de rendre plus compétitive cette filière.
Objectifs de l’Institut
Le CERVAK a pour objectif principal de promouvoir le développement de l’aulacodiculture en Haute Guinée à travers la recherche, la production des aulacodes et la vulgarisation de cet élevage dans les milieux urbains, périurbains et ruraux. Il vise ainsi à rendre disponible et fonctionnel les résultats de la recherche participative en contribuant à la réduction de la pauvreté. Dans ce cas, pour avoir une bonne et performante filière aulacodicole, les perspectives de la recherche en aulacodiculture seront axées prioritairement sur la levée des principales contraintes relatives aux méthodes de conduite d’élevage (santé, habitat, alimentation, reproduction et production).
Mission de l’Institut
Sous l’autorité de la Direction Générale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, le centre a pour mission l’élevage de l’aulacode. A cet effet, il est particulièrement chargé de : I. Mener des recherches aux fins d’accroître la productivité de l’aulacode en élevage. II- Vulgariser l’élevage de l’aulacode dans les milieux urbains, péri-urbains et ruraux. III- Contribuer à la protection de l’environnement. IV- Renforcer les capacités du personnel et de l’institution.